- berlingue
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I.⇒BERLINGUE1, subst. fém.Pièce de monnaie du XVIIe siècle, d'une valeur de six deniers sterling environ.Prononc. Seule transcr. dans LAND. 1834 : bèrleingue. Étymol. et Hist. 1545 brelingue « pièce de monnaie » (Recueil Actes Notariés, t. II, 46 dans IGLF Techn. : Une brelingue à la figure de Sainct Jehan) — 1611, COTGR.; forme berlingue depuis 1580, Revue des stés Sav., t. 8, 1874, p. 157. Issu par glissement de sens, de brelan, berlanc, brelenc « table de jeu de dés; jeu de dés », prob. parce qu'au cours du jeu on déposait des pièces sur la table; à rapprocher de l'ital. berlinga qui désigne une monnaie milanaise des XVIe et XVIIe s. (XIXe s., Manzoni dans BATT.).II.⇒BERLINGUE2, subst. masc.Arg. Virginité. Lisette n'avait plus son berlingue. Elle l'avait perdu dans les bras d'un jeune gigolpince (A. LE BRETON, Razzia sur la Chnouf, 1954, p. 48). Viviane n'avait pas seize piges qu'elle se faisait prendre son berlingue (...) par son Roméo (LE BRETON 1960).Rem. N'est attesté dans aucun dict. gén. des XIXe et XXe siècles.ÉTYMOL. ET HIST. — [1925 d'apr. ESN.]; 1927 (A.-L. DUSSORT, Des Preuves d'une existence, ms. dép. par G. Esnault en 1938, 141 : berlingue, berlingot [...] virginité).Dér. régr. de berlingot id. 1925 d'apr. ESN. usité dans divers emplois libres dep. le XVIIe s. 1659 DUEZ, Dittionario italiano francese, Leide d'apr. FEW t. 15, 1, p. 275a, la transposition de sens ayant pu se faire p. anal. de forme avec le bonbon (FEW t. 15, 1, p. 275b).1. berlingue [bɛʀlɛ̃g] n. m.ÉTYM. 1580; brelingue, 1545; de brelenc « table de jeu de dés ». → Brelan.❖♦ Vx. Monnaie d'une valeur de dix deniers, en usage en France aux XVIe et XVIIe siècles.❖HOM. 2. Berlingue.————————2. berlingue [bɛʀlɛ̃g] n. m.ÉTYM. V. 1925; de 2. berlingot, II., 2.❖♦ Argot fam. Pucelage, virginité. || Perdre, se faire prendre son berlingue.❖HOM. 1. Berlingue.
Encyclopédie Universelle. 2012.